Texte d’accompagnement de la dissolution du CLET :
A la dernière assemblée générale (sept. 2022), le collectif a décidé de se dissoudre après trois années d’activité et un délitement progressif de ses effectifs. Le covid n’est pas seul responsable. Un découragement a été régulièrement exprimé face à l’inertie de la direction du laboratoire et de ses tutelles qui font passer la réduction des émissions de gaz à effet de serre au second plan. Le collectif, c’était un de ses objectifs, a pourtant dressé un bilan carbone objectif qu’il a largement partagé au sein du laboratoire. Mais compétition, visibilité, et course à l’innovation restent les priorités, coûte que coûte. Si la charte de bonnes pratiques récemment adoptée par la direction du laboratoire (juin 2022) permet de donner forme à l’idée d’auto-limitation (et rejoint ainsi des initiatives similaires d’autres laboratoires), l’objectif, inscrit dans le droit français et européen, de diviser par deux les émissions d’ici 2030 nécessite des changements plus profonds. C’est ce projet de laboratoire nouveau, profondément remanié, dont nous espérions l’élaboration avec l’ensemble du personnel, qui disparaît derrière les habitudes et la prolongation d’un modèle obsolète.
Fondé en 2019, le Collectif Labos-en-Transition vise à réduire l'empreinte sur notre milieu des laboratoires de recherche du polygone scientifique grenoblois. Ses membres sont chercheurs, techniciens, personnels administratifs, enseignants et étudiants rattachés à l'université Grenoble-Alpes, à Grenoble-INP ou aux organismes de recherche, tels le CNRS et le CEA. Le collectif réalise par exemple des chiffrages de bilan carbone et élabore des propositions pour les réduire, initie des actions de sensibilisations à l'urgence climatique et aux dévastations à grande échelle des écosystèmes, et organise des réflexions sur la recherche académique de demain dans le contexte de ces crises.